LETTRE-TDM-n°21 : TROIS MASQUES – TROIS HISTOIRES
Par François Pannier
Il est bien connu que la reconnaissance tardive des masques himalayens est due en en partie, à l’absence de figures majeures des milieux de l’art ou intellectuels pour en reconnaitre et en vanter l’intérêt et la beauté.
L’impact qu’a eu sur les peintres du début du XXe siècle l’art « nègre » a marqué plusieurs générations de collectionneurs, engendré un grand nombre d’expositions et de publications, et la découverte tardive des arts tribaux himalayens les a privés de cette reconnaissance.
Des peintres comme Antoni Tapies ont acquis des masques de cette région. La discrétion et la modestie dont ce dernier a fait preuve en ce qui concerne sa collection ne pouvait avoir un impact, contrairement à des personnalités comme Picasso ou Breton. D’ailleurs dans le numéro de Vogue Paris de décembre/janvier 1992 qui lui était consacré aucun masque de sa collection ne figurait. Quant à l’exposition Présencia Divina en 2003 à la Casa Asia à Barcelona les bronzes himalayens de sa collection étaient mentionnés comme collection particulière.